Qu'est-ce que le plagiat et l'usage raisonnable ?
Depuis que vous avez mis les pieds à l'université, on vous a probablement expliqué que le plagiat est mauvais. Cependant, il est beaucoup moins probable que vous discutiez des détails de ce qu'est réellement le plagiat, au-delà de la notion générale de « la copie du travail de quelqu'un d'autre ».
En outre, compte tenu de la diversité des conventions universitaires et de la variété des styles d'enseignement, les normes de plagiat peuvent varier considérablement d'une langue à l'autre et d'une culture à l'autre. C'est pourquoi il est important de se renseigner sur ces normes de plagiat dans la langue, voire le pays, dans lequel vous écrivez. En anglais, par exemple, il existe tellement de différences entre les conventions linguistiques du Royaume-Uni et des États-Unis que vous risquez d'entendre des conseils contradictoires si vous ne choisissez pas le pays auquel votre article est destiné (bien que les revues précisent parfois la version qu'elles souhaitent).
Cette page explique les normes de plagiat dans les universités de langue anglaise, y compris les systèmes de référencement, les types de plagiat et les différences avec la loi sur le droit d'auteur, même si toutes les langues et tous les pays ne sont pas couverts.
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Qu’est-ce que le plagiat ?
De nombreuses sources citent une variante de la même définition du plagiat. Voici la version de l'université d'Édimbourg :
'Le plagiat est l'acte de copier ou d'inclure dans son propre travail, sans reconnaissance adéquate, intentionnellement ou non, le travail d'un autre ou son propre travail original déjà publié.'
Au Royaume-Uni, la convention consiste à citer en référence tout élément de votre travail dont vous n'êtes pas à l'origine - qu'il s'agisse d'images, de tableaux, d'idées tirées d'une conférence ou de tout autre élément de travail pouvant être crédité à quelqu'un d'autre.
Bien que de nombreux systèmes de référencement suivent des rubriques similaires et transmettent des informations semblables, veillez à consulter le guide de style de la revue pour connaître le système de référencement qu'elle utilise. Cela peut influencer l'ordre dans lequel les informations sont listées, la mise en majuscule et/ou en italique des ouvrages référencés, ou même la quantité d'informations à inclure dans une référence.
Les types de plagiat
Le plagiat ne se limite pas à revendiquer une citation directe comme la vôtre ou à copier un paragraphe sur Wikipédia.
Les éditeurs et les comités éditoriaux des revues disposent généralement d'une politique en matière d'éthique de la publication, qu'ils rédigent en s'appuyant sur les lignes directrices d'organisations plus importantes. Edinburgh University Press se réfère aux lignes directrices et aux procédures du COPE (Committee of Publication Ethics) pour examiner les plaintes pour plagiat.
Le COPE est un excellent point de départ pour une recherche sur les normes de plagiat, puisqu'il est une organisation mondiale dont les procédures et les documents sont rédigés dans plusieurs langues et secteurs universitaires.
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S'approprier les idées/données d'un auteur
Outre les citations directes, il est également essentiel de faire référence aux théories ou aux études que vous mentionnez dans votre travail. Il peut s'agir d'arguments tirés de cours, de conférences ou de toute autre occasion où un universitaire a présenté ses idées à l'oral ou à l'écrit.
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Autoplagiat
Il est possible de se plagier soi-même. Ne pas citer correctement vos sources peut discréditer la rigueur académique de votre travail et mettre en doute vos références dans l'ensemble de l'article, même si vous ne risquez pas de vous plaindre d'avoir pris le crédit d'un travail médiocre. Cela peut également affecter le classement de votre article dans les systèmes en ligne, tels que Google Scholar ou BAIDU.
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Le plagiat en traduction
Bien qu'une citation dans votre travail puisse être votre propre traduction, l'idée elle-même (également connue comme la propriété intellectuelle) appartient toujours à quelqu'un d'autre qui doit être cité. Dans de nombreux cas, les revues préfèrent que vous incluiez la citation originale ainsi que la version traduite, mais veillez à vérifier le guide de style de la revue sur ce point.
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Plagiat de prépublication
Il est plus difficile d'évaluer l'absence de référence aux manuscrits de prépublication, y compris ceux publiés après votre article, en raison de processus d'évaluation par les pairs plus longs, mais cela reste une utilisation de contenu qui ne vous appartient pas. Par conséquent, dans les universités de langue anglaise, cela serait considéré comme du plagiat.
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Manipulation d'images
Les images et les graphiques doivent également être référencés, car ils affichent des informations dont vous n'êtes pas à l'origine. La manipulation d'une image pour étayer votre argumentation, ou le fait de prétendre qu'une image est le résultat de votre propre étude, est considérée comme du plagiat.
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Données fabriquées
Cette pratique est plus fréquente dans les revues scientifiques, mais il est tout de même important d'en être conscient. Il est toujours frustrant de constater qu'une recherche ne donne pas les résultats escomptés. Toutefois, le fait de truquer les chiffres pour les adapter à votre argumentation (ou de copier les données de quelqu'un d'autre pour étayer une théorie générale) est considéré comme du plagiat.
Qu’est-ce que la violation du droit d’auteur ?
Bien que la violation des droits d'auteur et le plagiat impliquent tous deux l'utilisation inappropriée du travail de quelqu'un d'autre, le plagiat est une question éthique plutôt que juridique. Alors que le plagiat est mal vu et a des conséquences importantes sur la réputation de votre travail, la violation des droits d'auteur est illégale.
Quelle est donc la différence entre les deux ? Comme nous l'avons déjà mentionné, le plagiat consiste à revendiquer le travail de quelqu'un d'autre comme étant le sien. Par conséquent, si vous copiez un article entier et y faites parfaitement référence, il ne s'agit pas d'un plagiat. Toutefois, il s'agit toujours d'une copie. Il s'agirait plutôt d'une violation du droit d'auteur : les droits légaux d'un auteur de contrôler la manière dont son matériel original est utilisé et réutilisé.
L'utilisation raisonnable est l'ensemble des exceptions légales à la loi britannique/américaine sur le droit d'auteur. Elle permet certaines utilisations de matériel protégé par le droit d'auteur sans demander l'autorisation des détenteurs des droits (généralement l'auteur ou l'éditeur d'un article) ou sans leur verser d'argent.
Quelles sont donc les utilisations autorisées dans le cadre de l'utilisation équitable ?
- À des fins de recherche et d'étude privée (pour un usage individuel uniquement).
- À des fins de critique ou d'examen.
- À des fins de reportage.
- À des fins éducatives (aux États-Unis uniquement).
Même dans ces circonstances autorisées, l'utilisation de matériel protégé par des droits d'auteur doit toujours être « équitable », c'est-à-dire qu'elle ne doit pas porter atteinte à la publication originale ni la concurrencer.
Dans la vie de tous les jours, nous voyons cela le plus souvent avec les médias visuels et audio, tels que les essais vidéo sur Youtube, les podcasts ou les émissions de radio. Souvent, si ces créateurs incluent d'autres œuvres, ils doivent les éditer d'une manière ou d'une autre (par exemple en supprimant le son ou en éditant l'œuvre en segments courts) afin de satisfaire à la norme « ne pas porter atteinte à l'original ou lui faire concurrence ». Il reste également essentiel de mentionner la source originale et d'y faire référence avec précision (en particulier dans le contexte de la critique et de l'examen).
La règle d'or en matière de plagiat est la suivante : « En cas de doute, incluez une référence ». Les normes sont délibérément vagues pour permettre un jugement subjectif au cas par cas. En gardant cela à l'esprit, il vaut toujours mieux prévenir que guérir.
